- lichade
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⇒LICHADE, subst. fém.Pop. et fam.A. — Beuverie, ripaille. L'établi semblait avoir servi de table à toute une garnison, taché de café et de vin, emplâtré de confiture, gras des lichades du lundi (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 643).B. — Baiser, embrassade. Il y a une telle passion dans son jeu, un tel pelotage, de telles lichades, que Mme Daudet a peur d'amener Lucien à la première (GONCOURT, Journal, 1892, p. 323).REM. Liche, subst. fém., synon. En échange de toutes ces liches, en échange de toutes ces bitures, tu me turlupines comme un gogo (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 95). C'est une avalanche de tendresses... Je m'écroule sous les baisers fous, les liches, les saccades (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 326).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1. 1863 « baiser » (GONCOURT, Journal, p. 1278); 2. 1864 « repas plantureux » (ID., G. Lacerteux, p. 153). Dér. de licher; suff. -ade1. Fréq. abs. littér. : 10.
lichade [liʃad] n. f.❖♦ Familier et vieux.1 Repas bien arrosé. ⇒ Gueuleton, 3. liche. — Séance de boisson.1 Ils la quittèrent d'un commun accord, après une dispute terminée en des calottes qu'ils lui appliquèrent et de copieuses lichades qu'ils s'offrirent au tourniquet.Huysmans, les Sœurs Vatard, III, p. 42.2 (1896, Goncourt). Embrassade, baiser.2 (…) c'était, tout le temps, dans la voiture, des amitiés, des embrassades, une intimité où la lichade de Trovato se mêlait au baiser de Pierre-Charles.Ed. et J. de Goncourt, Madame Gervaisais, p. 229.
Encyclopédie Universelle. 2012.